Samedi dernier, j’ai reçu une livraison toute spéciale à la maison : deux beaux homards de la Gaspésie cuits à la perfection (oui, je vais partager le secret de la cuisson avec vous!) et du beurre aux fleurs d’ail et de sel.
La saison du homard du Québec est lancée depuis le 30 avril et elle ne dure que 68 jours – profitez-en vite!
Cette année, le Regroupement des pêcheurs professionnels de la Gaspésie (RPPG) lance une nouveauté : le médaillon portant le numéro du pêcheur est maintenant installé au coude de la pince. Sa matière est de qualité alimentaire et ne peut pas se perdre dans la manipulation ou à la cuisson. Il permet de retracer le pêcheur qui a attrapé votre homard!
Comment? Il suffit de se rendre sur le site monhomard.ca et d’y entrer le code inscrit sur le médaillon attaché à votre homard. Vous y trouverez le nom de votre pêcheur et un vidéo le montrant en pleine action. Vous pouvez même facilement communiquer avec lui ou elle pour toute question! J’ai donc pu voir que mes beaux homards ont été pêchés par Mitch Girard, au Port d’attache qui porte le joli nom de Anse à Brillant.
J’ai eu la chance de m’entretenir avec Jean Côté, biologiste et porte-parole du RPPG – qui est venu lui-même me livrer les homards à la maison dans le cadre d’une tournée média. Nous avons discuté, entre autres, du processus d’auto-certification dans lequel ils sont présentement impliqués depuis 2010 et les facteurs de durabilité en termes de pêche aux homards.
J’ai été surprise d’apprendre que les homards que nous mangeons ont normalement entre 7 et 10 ans. La repopulation est donc une étape très importante pour s’assurer de la durabilité de cette pêche. Jean Côté est le directeur scientifique d’une écloserie où grandissent pendant quelques temps (en sécurité, à l’abris des prédateurs) plusieurs dizaines de milliers de petits homards, qui sont ensuite remis en mer, afin de s’assurer de maintenir la population à niveau. Leur objectif est de remettre chaque année à la mer 100,000 petits homards.
Ses conseils pour déguster un homard savoureux à la maison? S’assurer, bien sûr, qu’on achète du homard du Québec – en particulier de la Gaspésie! Les homards de la Gaspésie ont l’avantage de grandir en eaux très froides et limpides et en sol rocheux, ce qui leur confère une chaire plus tendre, savoureuse et légèrement sucrée.
Aussi, il recommande de ne pas les prendre trop gros – entre une livre et demie et deux livres et demie est l’idéal. Passé trois livres, les homards ont la carapace plus dure et possiblement moins de chaire. Ils seront aussi plus cher, mais pas meilleurs.
Pour la cuisson, comptez environ 18 minutes par livre dans l’eau très salée (pensez à l’eau de la mer). Ce processus empêche les minéraux de s’échapper de la chaire et en conservera la saveur. Finalement, l’étape cruciale qui fait toute la différence – une fois le temps de cuisson passé, tremper les homards cuits dans l’eau glacée et salée pendant cinq minutes pour arrêter complètement la cuisson. C’est ce qui gardera la chaire bien tendre.
Sa façon préférée de le déguster? Nature, avec un peu de beurre citronné ou au basilic. C’est encore plus vrai pendant la saison du homard, c’est le meilleur moment pour les savourer pleinement, sans artifice.
Oubliez les beurres à l’ail très fort et gardez-les pour l’hiver, alors que les homards ne seront pas aussi savoureux.
Et n’oubliez pas de conserver les carcasses pour en faire des fumets – immergez-les dans l’eau, ajoutez carottes, oignons, feuilles de laurier et un peu de vin blanc. Utilisez ce fumet pour préparer une soupe ou un risotto pour prolonger le plaisir!
Bonne saison du homard du Québec!
Josianne Isabel
Josianne aime profiter de la vie et adore dénicher pour vous des endroits fabuleux!
Elle partage avec vous ses découvertes, que ce soit un restaurant, une escapade de rêve, une sortie originale ou une marque qui l’a conquise.
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