Chronique d’une Québécoise à Taipei: inévitable, le mal du pays?


 

Ça fait maintenant 6 mois que je suis à Taipei, Taiwan. J’ai passé par toute une gamme d’émotions depuis que je suis ici, de l’émerveillement complet à l’écoeurement total! Pas toujours si facile, la vie d’expatriée! Difficile en effet d’échapper, à un moment ou à un autre, aux fameux mal du pays.

Je l’avais déjà ressenti en voyage, mais partir pour trois semaines ou pour neuf mois, disons que ça se vit différemment! J’ai donc eu envie de vous partager mes réflexions sur le sujet.

 

Le mal du pays, c'est normal quand on voyage pour une longue période

 

Don’t get me wrong : je suis très heureuse de vivre cette aventure et très reconnaissante d’avoir la chance immense de pouvoir vivre ça avec Ethan. Je n’ai pas le mal du pays en permanence. Ça vient en vague, une fois de temps et temps et normalement, après quelques jours, ça s’estompe.

Il suffit normalement que je me force un peu: sortir même si ça ne me tente pas, aller me promener dans la nature (mon meilleur truc), faire une sortie avec mon amie Chelsea (infaillible)! Je vous prépare à la fin de cet article une petite liste de mes trucs!

 

le mal du pays à Taiwan

 

Je suis en général tout à fait heureuse de ma situation et je me trouve donc chanceuse! Ceci étant dit, parfois, le mal du pays me prends (comme ces derniers jours), je pense que c’est un phénomène inévitable quand on est loin de la maison pour une période prolongée.

Depuis que je suis ici, j’ai plusieurs fois entendus (ou lus) des commentaires du genre: ben voyons, tu vis une aventure extraordinaire, tu es super chanceuse, comment peux-tu te plaindre? Et c’est l’une des choses qui rend encore plus difficile le fait de vivre le mal du pays, je pense. On SAIT qu’on devrait être content, on SAIT qu’il faut en profiter, on SAIT que ça passe vite.

Reste que des fois, on se sent loin de la maison et tout semble nous manquer cruellement, nos amis, notre chez-nous, notre famille. Même si je réalise la chance que j’ai, je sens parfois en dedans un petit sentiment angoissant, une petite voix qui me dit que je ne suis pas à la bonne place, que je devrais être « chez-moi ». C’est passager!

 

le mal du pays à Taiwan

 

Je pense que le fait de vivre dans un pays où l’on ne parle pas la langue peut aussi exacerber le problème. Quand juste acheter un petit truc au dépanneur est un défi, ça peut devenir décourageant. J’aurais sans doute du en profiter et prendre des leçons de mandarin pendant que j’étais ici, mais la vérité, c’est que je ne pense pas que cela peut m’aider à atteindre mes objectifs (même si je n’ai pas de boule de cristal!) et comme mon temps est limité, j’ai tendance à focuser sur les choses qui font avancer mes projets.

J’aurais sans aucun doute trouvé ça plus facile en prenant la peine d’apprendre un peu plus la langue, j’en suis bien consciente! Reste que le mal du pays, c’est plus que simplement la langue.

 

le mal du pays à Taiwan

 

Vous êtes en voyage et vous avez vous aussi le mal du pays de temps en temps? Je vous donne mes petits trucs pour combattre le mal du pays. Vous en voulez plus? Mon amie Chelsea vous donne aussi des trucs pour vous sentir mieux et pour combattre le mal du pays (home sickness) sur son blogue Completely Chelsea.

1- Aller marcher dans la nature – c’est mon truc préféré, qui fonctionne vraiment bien à tous les coups! Et comme j’ai la chance d’être juste à côté de pas une, mais deux belles montagnes, c’est très facile à faire pour moi.

2- Prendre la peine de cuisiner quelque chose que j’aime et qui me rappelle la maison. Pas si facile ici parce que je n’ai pas de four, presque pas d’équipement de cuisine et qu’un seul petit rond de poêle pour cuisiner, mais tout à fait faisable avec un peu d’organisation et d’imagination!

3- Se trouver une bonne amie. Chelsea, que j’ai rencontré ici, est elle aussi une canadienne expatriée (elle est arrivée ici juste deux mois avant moi), on se comprend vraiment et son écoute pleine de sollicitude me fait toujours du bien. Je pense que c’est important de rencontrer des gens qui peuvent comprendre comment on se sent et d’où on vient.

Comment rencontrer quelqu’un avec qui ça clique! J’ai pour ma part utilisé la magie de l’Internet en cherchant des groupes d’expatriés et je suis entrée en contact avec quelques personnes choisies pour leur proposer d’aller prendre un café. C’est de cette façon que j’ai rencontré Chelsea.

 

Chelsea et Josianne à Taiwan

 

4- Faire la touriste. C’est facile de se faire aspirer par la routine quotidienne qui fini par s’installer. Parfois, je prends une journée pour me planifier une sortie touristique. De voir toutes les belles choses que Taipei a à offrir m’aide à me sortir de mon état tristounet!

5- Faire des sorties sociales. Ethan, qui est ici pour apprendre le mandarin de façon intensive, côtoient des gens d’ici et d’ailleurs dans son programme et parfois, on se réunit quelques-un d’entre nous, Taïwanais et expatriés, soit juste pour prendre un verre tous ensemble ou pour souper. Ça fait toujours beaucoup de bien de rencontrer de nouvelles personnes.

 

Le mal du pays à Taiwan

 

J’ai aussi constaté que une des pires choses à faire, c’est de rester à la maison trop longtemps, collé à son ordinateur, à Internet et aux réseaux sociaux (et regarder tout ce qu’on est en train de manquer à la maison; les sorties, les soupers, les anniversaires, etc.). Ça n’aide pas du tout! Rester à la maison et prendre du temps pour soi, oui, il faut être capable de le faire. Il faut savoir s’arrêter et se reposer. Mais après un moment, pas le choix: il faudra faire un effort et se sortir de son état mélancolique!

 


Et vous, avez-vous déjà vécu le mal du pays? Qu’en pensez-vous?

Quels sont vos trucs pour vous sentir mieux? Ils sont vraiment les bienvenus, il me reste encore 2-3 mois à passer ici – j’en aurai peut-être encore besoin avant de rentrer à Montréal!

 

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Josianne Isabel

Josianne aime profiter de la vie et adore dénicher pour vous des endroits fabuleux!

Elle partage avec vous ses découvertes, que ce soit un restaurant, une escapade de rêve, une sortie originale ou une marque qui l’a conquise.

Découvrez ses coups de cœur à travers son blogue.

 

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